Peintures, talisman ou virus mortel Doit-on s’étendre sur la plage arrière d’une voiture ou l’agrandir jusqu’à l’horizon ? Il y a des objets que l’on ne voit pas, ceux-là mêmes qui nous rendraient heureux… Poser ses yeux sur ce que voient les Inuits photographiés par Flaherty puis, acheter des gâteaux dans une boulangerie de village. Objets d’aventures, perception de la chance. Doit-on lancer le disque compact comme un disque au bol ? Ne pas savoir jouer du balafon mais écouter la musique qu’il pourrait faire et le son presque silencieux d’un ongle qui l’a frôlé en étendant du linge. Manque de légèreté et d’humour, l’art devient profond et sérieux comme le pied translucide d’un verre lorsque tout a été bu. Ne pas aimer revenir par le même chemin pour une promenade, en chercher un autre, coupant parfois au milieu du vestige des arbres. Tout le monde lit l’horoscope, les artistes aussi, pourquoi s’en moquer ? Et si la peinture avait la même force dans ses possibles que le loto, sauf qu’il faut rester longtemps, des heures peut-être, là avec son corps, pour avoir le résultat du tirage : talisman ou virus mortel. Line Clément
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